samedi 23 avril 2016

TDM 05 Australia - De Noosa le Cap Ferret australien, à Brisbane la reine du Queensland (4/5)


Après avoir découvert la Grande Barrière de Corail, des animaux inconnus, et des iles incroyables, notre road-trip australien se poursuivait vers le Sud en direction de Brisbane. Nous avions souvent entendu parlé de cette ville comme 3e option pour vivre en Australie (après Sydney et Melbourne), il fallait maintenant nous faire notre propre avis. En route pour la suite de nos aventures australiennes, avec un dernier passage par la plage (non, on ne peut pas y couper tellement elles sont belles).


Changement de paysages en descendant dans le Sud de la région de Queensland, place aux grands arbres et aux verts pâturages. Du moins, sur cette partie de Queensland puisque le décor pouvait drastiquement changer en quelques heures de route.


Tellement clichés, mais tellement drôles, les photos des panneaux de circulation australiens ne sont pas communs. Avez-vous souvent vu un panneau vous informant de passages de koalas ou de d’échidnés ?


Lorsque l’on voyage, on a tendance à vouloir comparer le lieu que l’on visite avec un lieu que l’on connait. C’est un raccourci facile pour se rattacher à des repères perdus le temps du voyage. Je ne manque pas de m’appliquer cette règle, tout en me gardant dans la mesure du possible de me limiter à une comparaison en prenant parti pour mes origines. En arrivant sur ces lieux, j’ai tout de suite pensé à la Dune du Pyla, sur le bassin d’Arcachon. La ressemblance s’arrêtait là, à la description factuelle d’une grande dune de sable, en bord de mer. Le Carlo Sand Blow de Rainbow Beach, situé sur la côte juste en dessous de Fraser Island, comprenait aussi ses particularités géologiques.


Beaucoup de branchements secs habillaient ses dunes, donnant aux photographes en herbe, des sources d’inspiration inépuisables. Le Carlo Sand Blow s’étire sur 15 hectares de sable et de paysages lunaires, encore plus incroyables à voir depuis un bateau.


Le secret du Carlo Sand Blow résidait dans son sol et ses multiples couches. Certaines parties de ses dunes de sable d’une finesse incroyable, révélaient des éclats de sable ocre ou caramel (selon votre degré de gourmandise). En quelques balayements du sol avec le pied, on pouvait ajouter une touche d’orange au sol immaculé, donnant des aspects de morceaux de caramel fondus dans une glace à la vanille de Madagascar. Vous devinez mon niveau de gourmandise à présent.


Comme souvent sur ces photographies de bord de mer, les plans comprenant sable plus bord de mer sont assez saisissants, compte tenu de l’immensité des lieux et des couleurs qu’ils offrent. Le Carlo Sand Blow a été nommé ainsi suite au passage du capitaine Cook, Carol étant le nom d'un de ses moussaillons.


Un petit passage par la forêt de fougères pour ajouter une touche de verdure à la visite, et nous pouvions poursuivre notre route.


Lors de notre pause déjeuner, nous avions de nombreux petits visiteurs à plumes dans les arbres aux alentours, à commencer par le rainbow bee-eater sur les photos de gauche et de droite. De la famille des meropidae comprenant 26 espèces de bee-eater, ce petit oiseau coloré vit en Australie, et il peut remonter en Nouvelle-Guinée lors de sa migration hivernale. Bee-eater étant le terme anglais, quel est son nom d'oiseau dans la langue de Racine ? Il s'agit d'un guêpier arc en ciel. Au milieu, un kookaburra s’était posé sur un banc, comme s'il attendait que nous le nourrissions. Le kookaburra est un oiseau singulier de la famille des Dacelo. Il ressemble d'ailleurs à un martin-pêcheur (famille des Alcedo) de grande taille, à la différence près qu'il ne fréquente pas les eaux mais qu'il préfère les arbres. Et du coup, avec notre bon sens français, cette famille d'oiseaux est celle des martin-chasseurs. Celui que nous venions de voir était un laughing kookaburra, appelé martin-chasseur géant.


Avant de rejoindre Brisbane, une amie Franco-Australienne nous avait recommandé de faire une halte dans la petite ville de Noosa. Cela tombait bien, c’était sur le chemin. Nous arrivâmes dans une jolie bourgade donnant sur la mer, et bordée par un parc national à la pointe de la côte.


Plusieurs sentiers bordaient la mer, ouvrant tour à tour sur une plage de cailloux, une crique de sable blanc, et des falaises plongeantes. L’eau portait encore une fois la couleur des vacances et nous pûmes admirer un spectacle de toute beauté.


Des bans de dauphins sillonnaient l’horizon ! Jouant dans les vagues, ils passèrent plusieurs fois sous nos yeux, disparaissant au gré de leurs coups de nageoire, et réapparaissant quelques mètres plus loin. Entre temps, des têtes de tortues sortaient furtivement à la surface de l’eau, le temps de reprendre leur respiration avant de retourner s’enfoncer dans les eaux bleu.


Noosa était bel et bien ce petit écrin sur la côte australienne, où l’on respirait la tranquillité et la douceur de vivre. Une partie de la ville était alimentée par des bras de mer, donnant la possibilité aux  Noossayais de se mouvoir en bateau, comme dans l’illustre Venise italienne.


Après avoir parcouru une partie de la côte du Queensland, nous arrivions enfin sains et saufs dans la grande Brisbane. La vision des gratte-ciels tranchait quelque peu avec les deux semaines de nature que nous venions de vivre, mais cela nous rassurait aussi de voir une ville développée, où le bétail ne surpassait pas la population.


Nous avons retrouvé Anne-Sophie, une amie de Bordeaux habitant sur Sydney, et avec qui nous avons passé le weekend. Pour commencer notre découverte de la ville, nous sommes allés dans le centre afin de visiter le City Hall - la mairie. Plusieurs raisons à cela, comme l’architecture du bâtiment, le musée qui s’y trouve et la possibilité de monter dans la grande horloge. Inaugurée en 1930 après 10 ans de travaux, cette mairie à l'architecture de la Renaissance italienne apporte une touche européenne dans une ville très moderne.


La ville a beau avoir été construite par d’anciens repris de justice et autres personnes non désirées au Royaume, les citoyens de Brisbane n’ont pu se retenir de construire une horloge montée sur une tour, comme leur vénérable Gros Benjamin londonien. Grand bien leur a pris puisque 85 ans après, on peut encore visiter l’édifice de l’intérieur et découvrir l’envers du décor, son horlogerie, ses mécanismes, tout en étant dans l’historique point culminant de la ville. La tour permet d’avoir une vue panoramique sur Brisbane et l’horizon s’arrête là où culminent les plus grands bâtiments.


Nous avons déambulé la journée de samedi, nous promenant principalement dans le centre-ville et dans ses rues piétonnes.


A Brisbane, le port du casque en vélo est obligatoire. Du coup, quand vous louez un de leurs citycycle, vous louez également un joli casque jaune. Le concept est très intelligent, seul petit bémol sur le nom du vélo : Brisbike aurait été plus accrocheur à mon humble avis.


Nous avons fait un arrêt dans cette boutique de thé "T2" dans un shopping mall. Le premier magasin a été ouvert il y a une vingtaine d’années à Melbourne, et le concept se rapproche des fameux magasins de Nestlé sur le café : un design haut de gamme, des couleurs vives, et des produits de très bonne facture.


Autre concept épatant de Brisbane, la création de plages artificielles en ville. L'avantage indéniable de faire cela en Australie, c'est que la température extérieure donne réellement une impression de plage, et qu'en plus du sable, il y a de l'eau et des piscines pleines d'enfants.


Notre troisième visite en Australie s'achevait sur une belle photo de groupe au bord de la Brisbane River. Ces deux nouvelles semaines passées au pays des kangourous ne faisaient que confirmer nos premiers impressions sur cet immense pays : un endroit formidable, dynamique, au cadre de vie incroyable, mais tout de même loin du reste du monde. Destination potentielle au début de notre voyage, nous avons mis de côté la grande Australie pour le moment, tout en sachant que si une opportunité professionnelle se présentait à nous, il nous serait peut-être difficile de ne pas résister à ses sirènes. En attendant le dernier volet sur les bonus, écoutons ensemble le mélodieux chant du martin-chasseur géant, lui aussi irrésistible à sa façon.


Déjà publiés sur l'Australie : TDM 05 Australia - Who Cairns ? (1/5)

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